Ce n’était ni un cri brutal comme une alerte, ni une chanson nuptiale comme un appel.
Ce n’était pas non plus un bruit étouffé de douleur ; mais des sons prononcés, articulés.
Ils étaient nés de tout cela, ces mots : du cri, du chant, du bruit ; de la perte, du désir, de l’angoisse.
Ils étaient nés de cet alter, nés de cet ego : de cet alter ego qui m’affichait à distance ; avec ces paroles entremêlées comme seul point de jonction, comme seule similitude, comme point de ralliement.
Les Éphémérales - saison 2 - épisode 1. Alters ego, encre et acrylique sur papier torchon. 36 x 51 cm
Combien de totems poussèrent, porteurs du nom du clan, de ses mots, de ses morts, témoins monolithes de son identité ?
Plantés comme des arbres, choyés pour durer au-delà de nos chairs, ils étaient les ultimes protecteurs de notre humanité.
Les Éphémérales - saison 2 - épisode 1. Onoma (et le temps s'étira), technique mixte sur toile. 60x120 cm
Poète, le maître des lieux cousut sur le temps les mots dans tous les sens et broda tout un monde, toute une vie : une Histoire.
Lors là, autour du totem qui portait le nom de nos pères et de nos fils, on dicta les règles qui protégerait le groupe, qui perdurerait l’espèce.
Les Éphémérales - saison 2 - épisode 1. Groupes croissants. Collage et technique mixte sur papier torchon. 46 x 60 cm
(ci-dessous : détail)
La perte, le désir et l’angoisse ; les cris, les chants, les bruits ?
Le chaman les avait consignés en faisant les rivières et le soleil renouvelé. Il les avait éclairés en disant pourquoi le jour et pourquoi la nuit.
Comment aurions-nous pu ne pas l’écouter ? Il racontait le premier père et la mère première !
Les Éphémérales - saison 2 - épisode 1. Mère première, gâchis de la toile de la semaine prochaine, collage d'acrylique sur papier torchon. 18 x 18 cm
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